Ce n'était pas la première fois que Pollux revivait certaines scènes de son passé. Cela se produisait aléatoirement, mais surtout lorsque la tension redescendait.
Depuis la création des Dioscures, ce n'était que récemment qu'ils n'avaient pas rencontré de réelle menace, et cela l'avait, d’une certaine manière, apaisé et permis de replonger dans ses pensés.
De l'extérieur, tout le monde voyait qu'il se trouvait dans un état second. Ne réagissant à aucuns stimuli et ne se nourrissant qu'avec difficulté. Son corps était présent mais son esprit était loin, très loin de la communauté et du temps présent.
La scène qu'il revivait était souvent la même, celle où il faillit faire prendre son frère par la police.
Tous deux se trouvaient dans un building. Comme toujours, Castor était rentré avec ses hommes. L'homme d'action, c'était lui. Et Pollux se trouvait à quelques 10e de mètre du bâtiment, à l'abri dans un fourgon, relié à son frère par un téléviseur et un micro-casque.
La mission n'aurait du être qu'une simple formalité: poser les charges, les relier au détonateur qu'il avait confectionné et partir pour attendre qu'une occasion se présente.
Mais un connard les avait balancés et Pollux fût le premier à voir arriver la brigade d'intervention spéciale arriver sur place et se rependre telle une flaque de pétrole. Ils entrèrent trop rapidement. La personne qui les avait renseignés leur avait tout balancé et quelques minutes plus tard, Pollux entendait par son casque les coups de feu.
Pollux se saisit d'une arme et se mit à rejoindre son frère pour lui porter mains forte. Son frère lui avait toujours dit: "Reste à l'abri. Les cerveaux ne sont pas fait pour jouer les gros bras.". Mais Pollux ne voulait pas voir son frère rejoindre les prisons de haute sécurité.
Dans leur empressement à rejoindre le grand Castor Troy, la brigade n'avait laissé que le chauffeur du minibus de transport comme surveillance. La folie dans les yeux, il regarda le chauffeur prit de panique tentait de dégainer de son étui l'arme qu'il avait à son côté, puis, le temps d'une détonation, s'affaler sur son siège, le sang sortant par impulsion par la bouche et la tête du malheureux. En cas de fuite, il leur faudrait un certain temps que les flics ne puissent les poursuivent.
Soudain, une explosion résonna dans la rue. La violence de la secousse avait été telle que les voitures disposant d'une alarme se mirent à crier, telle les sirènes des voitures de police.
Ce retournant, il vit que le bâtiment était toujours debout. Ce ne devait donc pas être sa bombe et son frère devait toujours être présent.
Pour s'en assurer, il commença à aboyer dans son micro, demandant si Castor était toujours vivant. Il se calma lorsqu'il reçu pour réponse des arrêts de friture sur leur ligne de communication, qui était du morse.
Son frère devait être entouré et pour ne pas se faire repérer, utilisait son bouton de communication pour se faire comprendre de son frère.
Ils avaient été piégé et il avait le traitre devant lui. Tous avaient trouvé la mort dans l'ascenseur piégé. Castor avait eu la présence d'esprit de ne pas entrer dedans, ainsi que le dénommé Jack. Il ne lui restait que la bombe et une balle. Et la brigade était encore trop nombreuse pour qu'il puisse s'en sortir.
Pollux connaissait son frère trop bien et savait que sa dernière balle serait pour le traitre. La détonation qui s'ensuivit ne fît que confirmer ce qu'il pensait.
Il devait se concentrer et trouver le moyen pour que son frère puisse partir...
La bombe...S'il pouvait réduire la charge, son frère pourrait s'en servir comme d'une grenade...Mais qu'elle était le fil qui allait ralentir le mélange explosif ?
Il se remémorait le schéma électronique de la bombe qu'il avait créé. Soudain il s'écria: "le fil rouge...C'est le fil rouge qu'il faut couper..."
Pollux avait entendu la voie de son frère à la place de la sienne. Et cela l'extirpa de son "rêve".
Qu'est-ce qu'il vous arrive les gars ? Qu'est-ce que vous foutez là ?
La réalité reprenant le dessus sur le passé, il vît le regard inquiet de Bilbon se transformer en un sourire. Il secoua sa tête violemment.
Alors où est ce que vous en êtes les amis ? Je me suis endormi longtemps ?